Greffon ostéochondral décellularisé : développement du procédé - 26/11/15
Résumé |
Introduction |
Se basant sur les procédés de nettoyage de l’os trabéculaire et de décellularisation de l’os et du fibrocartilage méniscal, une allogreffe ostéochondrale a été développée.
Matériel |
Le procédé a été défini à l’aide des données issues du procédé chimique de viro-inactivation de l’os et du fibrocartilage. Des cylindres ostéochondraux découpés sous les ménisques de plateaux tibiaux issus de prothèse de genou (2mm minimum de hauteur de cartilage et entre 10 et 16mm de hauteur totale, cartilage luisant et intègre). Les allogreffes ont été lyophilisées et irradiées par stérilisation gamma.
Méthodes |
La décellularisation et l’intégrité de la structure de l’allogreffe ont été validées par analyses histologiques avant et après traitement (colorations Hématoxyline–Eosine–Safran, Safranine–O, immunomarquage des aggrécanes et du collagène II). La prolifération de cellules souches mésenchymateuses (CSM) en contact avec le greffon a été évaluée pour étudier sa biocompatibilité. Des études biomécaniques ont été conduites sur le cartilage avant et après traitement. La preuve de concept a été menée sur un modèle lapin : des allogreffes de lapins issues de condyles fémoraux sont préparées selon le procédé fixé pour les allogreffes ostéochondrales humaines, implantées dans 6 défects de condyles fémoraux de 4mm de diamètre et comparées à 3 shams. Après sacrifice des lapins à 12 semaines, la reconstruction osseuse et cartilagineuse a été évaluée macroscopiquement et histologiquement.
Résultats |
Les greffons traités gardent la structure 3D, l’os est nettoyé, le cartilage décellularisé et poreux, une partie des aggrécannes extraite et le collagène de type II conservé. Les CSM ont proliféré dans l’os trabéculaire et à la surface du cartilage après 3 semaines. La résistance du cartilage en compression avant et après traitement était similaire à la littérature. Les défauts ostéochondraux des lapins ont été comblés par des tissus osseux et cartilagineux, avec une intégration totale de la partie osseuse et une réparation du cartilage à l’aide à la fois de cellules autologues provenant des parties latérales du cartilage et des CSM diffusant à travers la partie sous-chondrale.
Discussion |
Le traitement appliqué au greffon ostéochondral permet de le decellulariser en conservant ses caractéristiques structurales, une prolifération cellulaire in vitro et une réparation osseuse et cartilagineuse in vivo.
Conclusion |
Le greffon ostéochondral développé démontre son rôle de support efficace pour la réparation osseuse et cartilagineuse dans les lésions ostéochondrales. Des essais dans le genou et la cheville sont en cours.
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Vol 101 - N° 8S
P. e34-e35 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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